A l'orée des années 50, dans la mouvance des peintres des Réalités Nouvelles, Nestlé explore un temps le champ de l’abstraction géométrique, puis s’oriente rapidement vers une abstraction plus lyrique, empreinte de questionnements intérieurs.

Sa peinture est alors habitée d’un mélange de formes organiques et géométriques. Il introduit dans son travail la fluidité des  matières gouachées pour leur expression poétique, travaille la transparence et la saturation chromatique des pigments et amplifie la valeur expressive de  ses fameux noirs lumineux. Nestlé libère la forme du cerne et utilise presque exclusivement le papier.

C’est à cette époque qu'apparait  dans son oeuvre un motif de  forme ronde particulièrement récurent dans ses paysages mentaux.. Comme imprimé dans l’iris du peintre, il se projette alors dans  chacune de ses œuvres. Fluide ou saturé de couleur pure, parfois soleil abstrait, ou présence organique, il est, en quelque sorte, comme une présence indispensable.