Poétiques et magnifiquement structurées par un jeu subtil d’orchestration de la couleur pure, ces trois œuvres de Jacques Nestlé illustrent parfaitement les recherches picturales de l’artiste à l’aube des années 60.

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On y retrouve - en pur héritier de Kandinsky dont il avait découvert le travail dans ses années Berlinoises d’avant guerre - une vraie maîtrise de la dynamique des éléments/motifs inhérente à toute l’œuvre de Nestlé.

 

Ces paysages mentaux dont l’abstraction s’enrichit d’un effleurement figuratif à peine suggéré (soleil rouge, évocation de la musique, métonymie de l’eau), induisent imperceptiblement l’idée d’une lecture à plusieurs degrés. Ainsi, le spectateur  est invité à voyager entre le tout abstrait campé dans un plan invisible à l'oeil, mais parfaitement organisé pour dégager des équilibres essentiels, et  des formes poétiques habitées de pigments purs (qu’il préparait lui-même),  où viennent poindre ses fameux noirs lumineux comme une couleur qui ne dirait pas son nom.

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